Vous avez certainement (peut-être ?) déjà entendu parler du Guépard américain, ce fossile disparu depuis longtemps et qui vivait en Amérique du Nord jusqu’à il y a presque 3 millions d’années. A lui-seul, le nom évoque un grand chat fin et lancé à grande vitesse dans la savane. Mais il semble bien qu’il s’agissait plutôt d’un guépard géant que d’un guépard. Et toute la différence est là.
Le genre Miracinonix consistait en deux espèces (autant que nous sachions en juger aujourd’hui) qui semblent bien avoir été à peu près deux fois plus grosses que le guépard africain actuel (des individus sans doute aussi gros que le puma ou le cougar américain actuel). Et ils n’étaient donc ni aussi fin ni aussi rapides que les guépards actuels.
Mais un paléontologue de l’Université de la Sorbonne, Denis Geraads, a aussi analysé la structure du crane de ces fossiles pour la comparer avec celle des guépards actuels (voir son article). Il conclut que le guépard génat avait des machoires si puissantes qu’il avait probablement une approche différente pour tuer ses proies. Là où le guépard africain tue sa vicitme en l’étouffant par une sorte de baiser-de-la-mort (en l’étouffant par une prise à la gorge qui tue généralement par asphyxie), les Miracinonix étaient sans doute suffisamment puissants pour écraser un crâne d’une simple morsure (leurs dents crevaient sans doute le crane ou cassaient sans doute le cou de la proie dans une prise très efficace).
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