Ces trois jeunes guépards sont réellement très puissants, chassent ensemble, se précipitent sur toute proie qui leur tombe sous la dent.
Dans le cas d’espèce, l’un d’eux a attrapé un jeune gnou isolé, juste après la pluie de fin d’après-midi. Ce qui s’est passé ensuite semble (d’abord) normal : ils devaient tuer leur victime (très naturellement en l’étouffant/étranglant) et ils ont commencé à la dévorer (les esprits les plus jeunes et les plus sensibles n’apprécieront sans doute pas les scènes passablement sanglantes d’un tel dîner de viande fraiche et sanglante). Mais comme les guépards ne sont pas des animaux très puissants (ils sont plus rapides que musculeux), ils doivent surveiller les alentours parce que l’arrivée d’un autre prédateur signale habituellement la fin de leur repas qu’ils devront abandonner à prédateurs plus armés (souvent des hyènes).
Les deux hyènes visibles sur la troisième photo connaissent parfaitement la manoeuvre qui leur semblait parfaitement naturelle. Elles arrivaient parfaitement certaines de pouvoir simplement s’emparer de l’appétissante carcasse encore tiède. Malheureusement, ces trois guépards n’ont aucune envie de suivre des règles aussi contraignantes pour eux. Les hyènes en ont été quites pour une belle surprise : à peine arrivées, l’un des guépards abandonne le repas et charge les voleurs, en poursuit une jusqu’à lui coller un ferme coup de patte.
Voilà alors une vision proprement étonnante : trois hyènes, totalement déboussolées, couchées dans l’herbe rase et geignant à quelques mètres d’une carcasse qu’elles pouvaient voir, qu’elles pouvaient sentir, mais qu’elles ne pouvaient pas goûter.
Then, the dinner can go on… |
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Guépard (Acinonyx jubatus, Cheetah, Guepardo), Masai Mara, Kenya, septembre 2008.
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